ULTRAMARIN 2022 - Marche Nordique 29 KM

Déjà 3 ans depuis ma dernière participation à une épreuve de l'Ultramarin (annulé en 2020 pour cause de Covid, forfait en 2021 pour cause d'opération de la jambe gauche).

Alors, ce samedi 2 juillet matin j'étais très impatient de rejoindre les centaines de marcheurs qui convergeaient vers le petit port d'Arradon sur les bords du Golfe du Morbihan. Et comme c'est à côté de chez moi, je suis venu ... à pied.
Je rejoins mes camarades du club, une douzaine d'inscrits cette année et pour la plupart d'entre-eux, c'est une grande première. On prend quelques photos sous le soleil, on discute de tout et de rien et nous rejoignons la petite zone de départ pour faire quelques exercices d'échauffements en musique et rejoindre les sas de départ. Il y plus de 1.000 participants (1.200 inscrits). On n'est pas tous seuls.
Mais après mon opération il y a un peu plus d'un an, je vous avoue que j'ai surtout rendez-vous avec moi-même. Mes camarades filent dans le sas 4, je leur fais faux bond et me glisse à la fin du sas 2 pour attendre le départ et poursuivre quelques échauffements. Je crains les bouchons au départ.

Le sujet des embouts obligatoires a fait couler beaucoup d'encre les jours précédents. J'avais lu que les compétiteurs voulaient manifester leur mécontentement au départ. Ils se disait aussi que les embouts ne seraient obligatoire que sur une partie du parcours. Finalement, l'organisation n'a redonné aucune consigne et à ma connaissance il n'y a eu aucun contrôle d'effectuer, ni au départ, ni sur le parcours. Je n'ai pas noté non plus de manifestation d'humeur des uns ou des autres. La plupart des compétiteurs sont partis en pointe, la majorité des "amateurs" avaient des embouts. La première partie du parcours se faisant sur route dans le village, ceux qui avaient mis des embouts y ont trouvé leur compte (par la suite un peu moins sur les sentiers). Personnellement, j'ai gardé mes embouts (Leki) tout le trajet.

10h00. Les départs sont donnés par intervalle de 30 secondes : c'est beaucoup trop court pour espacer les marcheurs des différents sas. Il aurait fallu mettre 1 minute. On marche à 5 / 6 de fronts sur la route dans un flux continu et je sais que dans quelques kilomètres il y aura un premier passage sur une file. Je me dis qu'il faudra être devant pour éviter les bouchons et j'accélère pour doubler. On quitte le village pour partir sur un chemin de campagne. Tout va bien pour le moment, ce que me confirmera plus tard ma montre puisque j'ai fait les 5 premiers kilomètres à 7,5 km/h de moyenne.
On aborde ensuite le sentier côtier en monotrace, puis un petit escalier, des racines et des cailloux. Plus loin, les premiers ont du loupé une marque car on quitte le parcours officiel pour faire un petit tour sur le bord de mer et des rochers. Le parcours normal partait à droite mais il est étroit et caché dans un virage. Pas grâve, je suis comme tout le monde et on retrouve le tracé normal quelques centaines de mètres plus loin.
Après ce ralentissement, je relance la machine pour parcourir les kilomètres suivants autour de 7,1 km/h. Le parcours longe le Golfe. Je connais ces chemins par coeur, mais je m'émerveille à chaque fois que j'y passe.
On arrive au premier ravitaillement, un peu après le KM 12. Je remplis ma poche à eau que j'ai déjà pas mal entamée, je prends une crêpe (et oui, on est en Bretagne), deux pâtes de fruit et je repars tranquillement sur un tronçon de route. La crêpe est un peu sèche, j'ai du mal à la finir. Les 2 pâtes de fruit passent très bien. Après un petit passage boisé on retrouve un nouveau bout de route en montée pour marquer la mi-parcours. J'échange quelques mots avec une dame charmante qui vient de me rattraper : on est d'accord que la bière à l'arrivée sera la bienvenue.
On quitte la route au KM 16 pour traverser un petit bois. Ca monte, j'ai un peu de mal à suivre le rythme, les relances sont moins énergiques. Je passe très nettement en dessous des 7 km/h.
Au KM 19, je fais l'impasse sur le ravitaillement en eau. J'avais remis de l'eau dans ma poche de 2 litres au précédent ravitaillement et j'ai une petite flasque de 0,5 L en plus. Je sens que j'ai du mal à tenir le rythme, alors si je commence à m'arrêter ...

Au KM 20, je ressens une petite douleur dans la jambe gauche : comme un début de crampe. Je lève le pied et me fais dépasser par plusieurs groupes. Ca n'est jamais très bon pour le moral, mais je me dis que c'est le prix à payer pour aller jusqu'au bout. Je bois en espérant que la crampe ne se déclenche pas. J'ai l'impression de me traîner et en effet j'avance entre 6,2 et 6,5 km/h.
Au KM 26 je passe même sous les 6km/h. Il est bientôt 14 heures et le soleil commence à bien taper. Heureusement que la température n'est pas caniculaire comme il y a 15 jours. J'ai déjà vidé ma poche à eau et bien entamé ma flasque.
Je vais terminer les 2 derniers kilomètres sans eau, mais je suis reboosté par la proximité de la ligne d'arrivée. Je me fais doubler par quelques concurrents dans les derniers mètres, mais qu'importe, je passe l'arche d'arrivée avec beaucoup de satisfaction. Mes camarades de club on perdu pas mal de temps au départ et arriveront ensuite par petits groupes. On se retrouve pour faire quelques photos avec de grands sourires.

Bilan : 28,8 km en 4h15'49" (6,8 km/h de moyenne) et une place de 301ème (sur 1056 classés). C'est pas si mal pour une reprise .
J'avais fais 363ème en 2017 et 149ème en 2018 (année caniculaire, mais j'avais bien géré).
Bon j'ai très mal négocié ma première partie de course (trop vite), et mon ravitaillement en eau (j'aurais dû m'arrêter au second point d'eau). Je savais aussi que je manquais de préparation physique (manque de kilomètres en entraînement, manque de kilomètres en courses chronométrées). Je l'ai payé avec un manque de puissance dans les (quelques) montées, une seconde partie de course au ralenti et des débuts de crampe.
Par contre, j'ai retrouvé de la vitesse et surtout, je n'ai pas eu à me plaindre de mon genou (ni pendant la course, ni les jours suivants). Et ça c'est une excellente nouvelle pour la suite.

C'est tout pour le moment, j'essaierai de vous mettre quelques photos dans les prochains jours.

Très content pour toi que ça se soit bien passé, c'est une reprise avec du kilométrage, tu t'en es bien sorti, bravo.
Un beau résumé de ta compétition où l'on prend plaisir à lire le déroulement de ton épreuve.
Bonne récupération et bonne continuation. Amicalement. Michel (qui aime "ton coin"...et toute la Bretagne d'ailleurs).

Merci,  j'aime lire ce type de récit 
Félicitations pour cette marche
Et bonne récupération 
Denis

Bonjour Daniel,
Tu nous offres un très beau récit et bravo pour ta place, 29 kms, ce n'est pas anodin pour notre organisme.
@+

Bonjour à tous,
Content que tu ais pu aller au bout de cette course.
Pour ma part, belle course sous un beau soleil même si cette année le tracé comportait trop de route et beaucoup de racines sur les chemins.
Je préférais le tracé à partir de Sené.
j'ai été agréablement surpris des embouts TSL qui accrochent relativement bien sur le sol meuble mais s'usent rapidement sur la route.
J'ai eu un peu de mal à m'habituer aux bâtons TSL beaucoup plus légers que les lekis.
@+
Joël

Bonjour @joel-044 ,
Je te rejoins sur le fait que le parcours au départ de Séné est plus agréable car notamment beaucoup moins de route. Après, entre chemin stabilisé avec des petits cailloux et sentier côtier plus sauvage (y.c. racines), c'est à voir .

En tous cas, ce fut une bien belle journée.

Bonjour Daniel.
A la lecture de ton récit je suis revenu quelques années en arrière quand tu écrivait sur la coulée verte...
J'ai lu avec le même plaisir et surtout la satisfaction que tu soit passé sous le drapeau à damier et en plus un bon classement. Félicitation et continu bien.
Sportivement.