Marche Nordique : Les raisons de se lancer

La marche nordique fait de plus en plus d'adeptes . 
Ceux qui la pratiquent depuis longtemps en connaissent les bienfaits et savent ce qu'elle apporte.
Pour vous, quels principaux arguments pourrait-on faire prévaloir pour donner envie ?
Ou s'il fallait en retenir que trois ou quatre, lesquels proposeriez-vous ?
Merci d'avance pour vos discussions

Bonjour.

Pour ma part, je me conterai d'un seul argument : celui que les Chinois appellent 逍遥游 (xiāo yáo yóu), c'est-à-dire, littéralement, "flâner comme en nageant". Expliquons-nous.

Depuis la nuit des temps, les Sages de toutes les civilisations, de toutes les cultures ont toujours été représentés cheminant en s'appuyant sur un ou  deux bâton(s). On a tendance à comprendre cet appui comme une nécessité pour le Sage de compenser sa sénescence : ne parle-t-on pas du "bâton de vieillesse" ? Mais alors, pourquoi le "bâton de pèlerin" ? Les pèlerins ne sont pas tous des vieillards. Et dans les civilisations nomades ? Pourquoi la déambulation s'accompagne-t-elle souvent d'un ou deux bâtons ? Pour ne rien dire de nos modernes randonneur(euse)s. 

En fait, les bâtons de marche ne sont pas des orthèses mais des instruments/organes. Je dis "instrument/organes" parce que, dans certaines langues, par exemple en chinois ou en grec, il n'y a qu'un seul mot pour désigner l'instrument et l'organe : ὄργανον (organon) ou 器 (qì), rappelant par là que l'instrument (pensez au pinceau du peintre ou au violon du violoniste) n'est que le prolongement "naturel" de l'organe biologique et non pas un redresseur de torts. Bref, marcher avec un (des) bâton(s) est aussi "naturel" que de manger avec des couverts ou boire dans un verre. Bien sûr, la forme de ces instruments/organes varie dans le temps et dans l'espace. Bien sûr, on peut aussi s'en passer (mais on peut aussi se passer d'un bras ou d'une jambe). Il reste ceci : leur utilisation vise le perfectionnement. En particulier, l'utilisation des bâtons dans ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui "marche nordique" perfectionne la marche. En quel sens ?

Depuis toujours, nous avons conçu des moyens plus efficaces que la marche pour optimiser nos déplacements. Aussi, lorsque nous marchons, le déplacement n'est qu'une finalité marginale. En général, nous marchons pour nous sentir bien. Nous savons par instinct que la marche va nous apporter détente, sérénité, délassement. Dans la langue chinoise, l'un des innombrables termes pour désigner la marche est 行 (xíng) qui signifie aussi accord, harmonie. C'est que la pensée chinoise traditionnelle conçoit l'existence humaine comme un chemin, une voie (道, dào) semée d'imprévus, d'embûches mais aussi de rencontres fastes. Aussi la sagesse nous commande-t-elle de favoriser notre cheminement, d'harmoniser notre progression en rendant nos membres le plus efficaces possibles. Raison pour laquelle le bâton est un instrument/organe (sur)chargé de symbolisme : symbole de puissance (virilité, souveraineté), arme défensive éventuelle (on ne sait jamais), mais aussi, chez les taoïstes, 天地之间 (tiān dì zhī jiān), "intermédiaire entre le ciel et la terre", c'est-à-dire entre le lumineux et l'obscur, le lourd et le léger, le massif et l'éthéré, bref, le corps et l'esprit.

Voilà pourquoi, lorsque nous marchons sans autre but que de marcher, nous nous sentons bien. Et voilà pourquoi, lorsque nous utilisons astucieusement une paire de bâton pour optimiser notre cheminement, et pour peu que nous abandonnions les absurdes injonctions de performance que nous dicte notre culture occidentale, nous nous sentons encore mieux. C'est que, comme le dit Zhuangzi, nous inspirons non seulement l'énergie (气, qì) qui vient d'en haut (l'air), mais nous nous nourrissons tout autant de l'énergie tellurique, celle qui vient d'en bas, à savoir la configuration et la contexture du sol qui se trouve sous nos pieds et auxquelles nos bâtons nous permettent de nous conformer avec une grande précision. Ce n'est pas pour rien que l'un des caractères chinois pour dire "bâton", c'est 棒 (bàng) qui signifie aussi "excellence" et ... "épi de maïs" ! En effet, en marchant avec des bâtons, nous sentons que nous progressons vers l'excellence, 成道 (chéng dào), disent les Chinois.

Pour conclure, je dirai que marcher n'est pas une activité mais une conception (plutôt orientale, il est vrai) de la vie et que marcher avec des bâtons ("marcher nordique") n'est pas un sport mais une éthique de la souplesse, de la fluidité, de la paix, de l'accord avec la nature. Raison pour laquelle, nous dit Laozi, le (la) marcheur(euse) ne laisse pas de traces : il (elle) communie corps et âme avec son milieu, il (elle) ne se fait pas remarquer, il (elle) ne détruit rien, ne bouscule rien (ni personne). Il (elle) est simplement 自由自在 (zì yóu zì zài), facile, insouciant(e), à l'aise, naturel(le), disponible, ouvert(e). Ou encore, comme je l'ai dit au début, 逍遥游 (xiāo yáo yóu), il (elle) musarde calmement comme s'il (elle) nageait.

PhiPhilo.

Bonsoir pour faire plus court, je dirais simplement que la marche nordique me donne un grand sentiment de liberté, de légèreté et de bien être. 
Liberté dans le sens où je la pratique à l'envie, sans contraintes,  seule à la campagne ou sur la plage, seule, non, accompagnée de mes Guidetti qui me rendent plus légère au cours de mes marches tantôt rapides où vouées à observer et écouter la nature environnante.
Marches à l'issue desquelles je ressens un profond bien être.
Tout simplement

Bonjour,

Je vais faire beaucoup plus court que Phiphilo.
Je pourrais ressortir toutes les vertus ce que l'on trouve sur les sites des fédérations.

Pour moi, marcher c'est simplement prendre du temps pour se faire du bien. Cela fait du bien au corps mais aussi à l'esprit. Prendre du temps pour être en harmonie avec la nature, c'est aussi essentiel.

@+

Bonjour,
Pour faire plus simple que phiphilo , la marche nordique m'a apportée beaucoup de satisfactions à reprendre le sport (après un infarctus, et surtout un arrêt total de sport car j'avais un métier trop pénible en travaillant de nuit Avec beaucoup d'heures de travail) 
la satisfaction de se sentir mieux physiquement et mentalement, de découvrir le plaisir de marcher avec des personnes, découvrir certains endroits, même l'esprit de compétition avec sa personne et son mental, le sentiment de se déplasser. 
ET SURTOUT SE DIRE QUE LA NATURE EST BELLE ET QU'IL FAUT TOUT FAIRE POUR LA PRESERVER
Sportivement Ampoules

Je retiens 3 idées pour donner envie à pratiquer la marche nordique :
- bouger son corps : les jambes, mais aussi le haut du corps. Un sport complet, peu traumatisant, qu'on peut pratiquer avec plus ou moins d'intensité en fonction de ses capacités et envies
- profiter de la nature : tout dépend de l'environnement où l'on pratique, mais le rythme de la marche permet de profiter pleinement de ce qui nous entoure. En plus c'est une activité très respectueuse de la nature (si on respecte quelques règles comme ne pas marcher n'importe où et ramasser ses déchets).
- se retrouver seul ou à plusieurs : qu'on soit adepte des marches en groupe ou seul, la marche est une activité qui permet l'échange avec les autres ou avec soi même. De mon côté j'adore les deux situations.

Bonjour
Pour moi la marche nordique est un sport complet qui a l'avantage de se pratiquer en extérieur et en milieu naturel . J'y retrouve une dimension ludique avec des sensations très positives . 
Je ne pense pas que la majorité des marcheurs nordiques soient en quête d'un chrono , d'une vitesse la plus rapide possible. Beaucoup, parmi ceux que je fréquente, sont à la recherche d'un épanouissement personnel , mais aussi à la recherche d'un esthétisme dans cette marche
c'est peu être pour cela que de plus en plus de passerelle se font jour entre marche nordique ou yoga par exemple.

Pour ma part :
- se dépenser en se faisant plaisir (en ressentant la propulsion grâce aux bâtons) et sans avoir l'impression de faire d'efforts (comme la natation à allure modérée ; je reprends la comparaison de Phiphilo ) ;
- la convivialité est au rendez-vous ;
- se dépenser sans trop dépenser.

Bonjour
Comme il a été dit, c'est pour moi aussi un sport ludique et ressourçant puisque les chemins permettent souvent de s'aventurer en dehors du tumulte urbain, et praticable à n'importe quel âge   . Il me semble d'ailleurs observer un rajeunissement du peloton des marcheurs nordiques.
C'est surtout une activité avec un effort progressif, régulier et rythmé aussi par la gestion de son souffle, à la portée de tous pour peu qu'on s'y prépare.
Et surtout plus on la pratique, plus on y prend goût

Bonjour
Je me suis lancée dans cette activité par hasard au début, une copine m'ayant prise par la main.
Testé et approuvé 
Et au fils du temps, je me suis prise au jeu d'essayer aussi de marcher le mieux possible en suivant d'ailleurs pas mal de conseils sur ce forum.
Maintenant le plaisir de marcher avec mes bâtons est vraiment là et l'envie sans cesse aussi de m'améliorer me procure du plaisir.
Claire

大家好, (dà jiā hǎo), littéralement, "bonjour à la grande famille" !

Certes, l'ensemble de ces contributions au "sujet du mois" n'a pas valeur de sondage et on n'en saurait donc tirer de conclusions définitives. Cependant, la lecture des réponses me conduit à ces quelques réflexions :
- les notions de bien-être, d'accord avec la nature, bref, de douceur à l'égard de soi-même comme de son environnement, sont présentes dans tous les témoignages
- en revanche la notion de sport est peu évoquée et comme annexée par défaut à celle d'activité physique douce et respectueuse
- les notions de technique et de performance en sont complètement absentes.

Je suis juste surpris que ceux et celles (il doit y en avoir, peut-être même sont-ils -elles- majoritaires) qui ne partagent pas ces orientations sur "les raisons de se lancer" n'expriment pas d'autres arguments.

PhiPhilo.

Bonjour
Merci @phiphilo pour cette relance 
Surtout que je me situe plus dans la catégorie "sportif"
La marche nordique est pour moi un sport à part entière. 
Je marche pour me dépenser physiquement, je marche pour travailler et optimiser ma technique. Je marche sur des chemins loin d'être pépère . En quand je rentre j'ai transpiré.
Je me fixe des objectifs sportifs, je fais des épreuves chronométrées pour MA performance.

Pour le reste (nature et environnement) , je fais de la randonnée en montagne (sans bâtons) et je me promène sur des chemins plus plats en compagnie de mon épouse.

Pour la convivialité, je ne fais pas partie d'un club 

En gros mon seul argument serait : L'amour du sport

Bonjour,

Je complète ce que j'ai dit.

Quand je me suis lancé, l'esprit de sport et de technique n'était absolument pas ni une priorité ni un argument qui aurai pu m'attirer.
J'avais juste besoin de marcher, reprendre du muscle, avoir un lien social, (ne pas marcher seul pour ma sécurité) et le tout dans la nature.

J'ai trouvé quelqu'un qui proposait la marche nordique, j'ai essayé et adopté cette activité.

L'idée que cela devienne un sport et que j'en arrive à faire des compétitions est arrivé très tardivement. J'aime bien ces compétitions, mais pour moi, pas de prise de tête en compétition. L'idée est de passer un bon moment.

@+
Fabrice

Bonjour
Les motivations seront différentes selon l'origine des marcheurs . 
Selon moi, en gros on retrouve une première catégorie de marcheurs, sportifs à la base, et qui veulent continuer à faire du sport avec une activité moins traumatisante, mais où l'on peut retrouver le gout de l'effort, de la technique, de la sueur comme le dit @Foncine et aussi pour ceux qui le veulent encore celui de la compétition, et une autre catégorie avec des marcheurs qui viennent à la marche nordique pour faire une activité physique facile et aussi à la recherche d'un fort lien social par l'adhésion à un groupe de sortie.
On retrouve ces distinctions dans les nombreuses fédérations qui proposent de la MN , de la FFA , à celle du Sport pour tous , à la fédération du sport en mlieu rural etc..
Gérard

une autre catégorie avec des marcheurs qui viennent à la marche nordique pour faire une activité physique facile

Bonjour Gerard
voici deux pubs glanées récemment et pour deux annonceurs différents,
c'est effectivement l'intêret de cette activité, c'est facile puisque dérivée de la marche et non traumatisant

et aussi pour les seniors 
C'est surtout ce que montre ces pubs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 

Gege a écrit:Bonjour
Les motivations seront différentes selon l'origine des marcheurs . 
Selon moi, en gros on retrouve une première catégorie de marcheurs, sportifs à la base, et qui veulent continuer à faire du sport avec une activité moins traumatisante, mais où l'on peut retrouver le gout de l'effort, de la technique, de la sueur comme le dit @Foncine et aussi pour ceux qui le veulent encore celui de la compétition, et une autre catégorie avec des marcheurs qui viennent à la marche nordique pour faire une activité physique facile et aussi à la recherche d'un fort lien social par l'adhésion à un groupe de sortie.
On retrouve ces distinctions dans les nombreuses fédérations qui proposent de la MN , de la FFA , à celle du Sport pour tous , à la fédération du sport en mlieu rural etc..
Gérard

Bonjour Gérard.

En effet, les origines et motivations (conscientes ou non) des un(e)s et des autres sont très diverses. Pour ma part, j'avais distingué, dans un autre post, les "technophiles" (amoureux de la techniques), les "tachyphiles" (amoureux de la vitesse), les "esthéphiles" (amoureux de la beauté du geste), les "sociophiles" (amoureux de la convivialité) et les "irénophiles" (amoureux de la quiétude). Liste d'ailleurs non exhaustive et aux catégories évidemment poreuses (on peut être en même temps "technophile" et "esthéphile", etc.). Bref, il n'y a pas d'essence de la marche nordique. Pour autant, doit-on s'interdire de privilégier l'un ou l'autre de ces aspects lorsqu'on désire donner une (des) raison(s) de se lancer dans la marche nordique ? Ce qui était, d'ailleurs, le "sujet du mois" proposé à  notre réflexion et que les différent(e)s contributeur(trice)s à ce fil de discussion ont essayé de développer, chacun(e) à sa manière.

PhiPhilo.

PS : le sujet aurait pu, de façon plus percutante, être formulé ainsi : "comment rédigeriez-vous un document publicitaire/promotionnel en faveur de la marche nordique ?"

Bonjour
 
Je reviens sur ce sujet du mois avec quelques illustrations très concrètes, issues de rencontres et échanges lors d’un classique forum des associations et d’une sortie proposée par le club dans le cadre des « Journées nationales de la marche nordique ».
 
 
 
Je présume que certains vont penser que cet événement organisé par la FFA est juste un moyen d’attirer de nouveaux licenciés. Ce n’est pas totalement faux, mais est-ce bien grave ? L’essentiel n’est-il pas de faire découvrir notre pratique, libre à chacun de s’inscrire -ou pas- ensuite dans le club de son choix, qu’il soit FFA ou autre, de marcher avec un coach privé… ou seul !?
 
Les motivations des « nouvelles recrues » pour « se lancer » sont tout à fait conforme à la plupart des point de vue formulés : la recherche d’une activité physique accessible mais tonique est largement majoritaire. Certains viennent aussi pour poursuivre une pratique sportive à la suite de blessures. La dimension sociale est quant à elle primordiale : beaucoup nous rejoignent, convaincus par des « anciens », pour prendre du bon temps dans un groupe sympathique. (Mais les premières sorties sont parfois source de surprise : « Ah oui, c’est sportif quand même ! »). La variété des parcours, toujours en nature, contribue enfin au plaisir des sorties.

La recherche d’un bien-être, dans son corps et dans sa tête, est certainement le point commun de toutes les motivations. Une marcheuse du club, infirmière, me disait que sa sortie hebdomadaire est sa « bouffée d’oxygène ».

En revanche, je n’ai rencontré personne qui « s’y est mis » parce que  :

marcher n'est pas une activité mais une conception (plutôt orientale, il est vrai) de la vie et que marcher avec des bâtons ("marcher nordique") n'est pas un sport mais une éthique de la souplesse, de la fluidité, de la paix, de l'accord avec la nature

 ni pour «  musarder tranquillement comme s’il nageait » en méditant sur les paroles de Laozi.

Très prosaïquement et tout simplement, on se fait du bien, sans prise de tête !
 
J’en profite pour revenir sur la question de @Mkb « Et si nous reprenions depuis le début ? »
 
Nos coaches sont attentifs aux débuts des nouveaux venus pour les aider à acquérir la bonne pratique pour bien « marcher nordique ». Ce ne sont pas pour autant des ayatollahs du geste parfait ni les garants d’une orthodoxie intransigeante de la pratique. Le but est juste d’optimiser la technique pour être le plus efficace possible en limitant le risque de blessure. Par exemple, si on demande d’ouvrir la main en passant derrière la hanche, ce n’est pas pour faire joli ni pour respecter un règlement, mais simplement pour pouvoir prolonger la poussée du bâton vers l’arrière.  Et pourquoi pousser avec les bâtons ? Les belles montées apportent la réponse à celles et ceux qui sentent la différence.
 
Cela ne nous empêche pas de pratiquer sur des chemins et sentiers variés. Il est vrai que nous avons la chance d’avoir un immense « terrain de jeu » forestier et vallonné nous permettant de changer les parcours à l’infini. Certains singles, passages techniques et belles côtes nous éloignent régulièrement d’une technique irréprochable, mais peu importe ! Ça contribue au côté ludique des sorties. Personne ne s’est jamais vu reprocher de ne pas marcher « comme il faut » : la liberté et la bienveillance sont toujours de mise.
 
Si les charmantes jeunes femmes de la vidéo veulent faire de la marche bâtons pour s’entraîner en été, c’est leur choix (je serais d’ailleurs très intéressé de savoir si elles en sont restées là ?). Mais je suppose que, quand elles rechaussent leurs skis de fond, elles font… du ski de fond : on peut marcher et même glisser avec des skis aux pieds, mais le ski de fond -même en alternatif- c'est différent. Pareil pour la marche : on fait de la marche nordique, de la marche bâtons ou de la randonnée, mais ce n’est pas la même chose.
 
J'en reviens donc à mon propos initial : "Marche bâtons, Marche Nordique, ski de fond, randonnée ou course à pied, chacun son truc ! » : l’essentiel est d’y trouver son compte.
 
En tous cas, merci à JMN qui m’a inspiré cette image pour résumer les raisons de se lancer, certes « un tantinet publicitaire » mais pas mensongère et appuyée sur du vécu :



Elle comporte aussi des éléments qui ne sont pas forcément des motivations initiales (compétition, "lâcher prise"), mais qui peuvent le devenir à l'usage. Mais c'est un autre sujet.

Bonnes marches

NordicPat

NordicPat a écrit:En revanche, je n’ai rencontré personne qui « s’y est mis » parce que  :

marcher n'est pas une activité mais une conception (plutôt orientale, il est vrai) de la vie et que marcher avec des bâtons ("marcher nordique") n'est pas un sport mais une éthique de la souplesse, de la fluidité, de la paix, de l'accord avec la nature

 ni pour «  musarder tranquillement comme s’il nageait » en méditant sur les paroles de Laozi.

Très prosaïquement et tout simplement, on se fait du bien, sans prise de tête !

Normal, la "prise de tête" (au sens de "réfléchir un peu sur ce que l'on ne connaît pas et y entrevoir la possibilité d'une ouverture à l'altérité") n'est pas très compatible avec le marketing tapageur de la bonne conscience occidentale.

PhiPhilo.

PS : j'émets quelques doutes aussi 
- sur la compatibilité du "masque" avec la notion de "bouffée d'oxygène"
- sur l'impact publicitaire d'une photo de groupe composée uniquement de figures sans visage (le caniche n'est pas masqué, apparemment, mais il est vu de dos).

Oui oui, réfléchir c'est dur pour des occidentaux. Et quand en plus se sont des sportifs, l'altérité... je vous raconte pas !!!   

Pour les masques, on en met un deuxième quand on commence à marcher, c'est plus prudent, surtout que le chien ne veut pas garder le sien 

Les motivations des « nouvelles recrues » pour « se lancer » sont tout à fait conforme à la plupart des point de vue formulés : la recherche d’une activité physique accessible mais tonique est largement majoritaire. Certains viennent aussi pour poursuivre une pratique sportive à la suite de blessures. La dimension sociale est quant à elle primordiale : beaucoup nous rejoignent, convaincus par des « anciens », pour prendre du bon temps dans un groupe sympathique. (Mais les premières sorties sont parfois source de surprise : « Ah oui, c’est sportif quand même ! »). La variété des parcours, toujours en nature, contribue enfin au plaisir des sorties.

C'est aussi ce qui est "vendu" depuis plusieurs années
 - la recherche d’une activité physique accessible mais tonique 
 - La dimension sociale est quant à elle primordiale
 - toujours en nature

Il est vrai que si l'on avait dit la Marche Nordique c'est très technique, ce n'est pas seulement marcher avec de bâtons, il va falloir marcher et marcher beaucoup de temps pour acquérir le bon mouvement (celui qui vous apportera le bienfait physique escompté), vous allez en c***r pendant toute les séances, parce qu'il vous faut aussi un minimum de physique pour aussi y arriver, je ne sais pas s'il y aurait autant d'adeptes, (pour la dimension sociale)
Par contre c'est vrai c'est dans la nature 

Denis

DeniS a écrit:Il est vrai que si l'on avait dit la Marche Nordique c'est très technique, ce n'est pas seulement marcher avec de bâtons, il va falloir marcher et marcher beaucoup de temps pour acquérir le bon mouvement (celui qui vous apportera le bienfait physique escompté), vous allez en c***r pendant toute les séances, parce qu'il vous faut aussi un minimum de physique pour aussi y arriver, je ne sais pas s'il y aurait autant d'adeptes, (pour la dimension sociale)

C'est sûr que non !!!   
En même temps il faut bien commencer, puis mettre un pied devant l'autre  ... avant d'essayer d'aller plus vite. 

J'ai un pote qui était anti-compétition et qui a fini par attraper le virus. 
Dans notre club, peu en font régulièrement, mais de plus en plus participent à une compétition solidaire une fois par dans notre coin, tant pour "secouer un peu la pulpe" que pour se retrouver dans le cadre d'une bonne action  .

Et on constate qu'avec le temps, on marche de plus en plus vite lors de nos séances, sur des distances de plus en plus longues. Heureusement, on organise des groupes de niveau : le but n'étant pas de décourager les nouveaux ou écoeurer celles et ceux qui ont moins de condition physique, tout en permettant aux autres lâcher les cheveaux. 



NordicPat

DeniS a écrit:Il est vrai que si l'on avait dit la Marche Nordique c'est très technique, ce n'est pas seulement marcher avec de bâtons, il va falloir marcher et marcher beaucoup de temps pour acquérir le bon mouvement (celui qui vous apportera le bienfait physique escompté), vous allez en c***r pendant toute les séances, parce qu'il vous faut aussi un minimum de physique pour aussi y arriver, je ne sais pas s'il y aurait autant d'adeptes, (pour la dimension sociale)
Par contre c'est vrai c'est dans la nature   

Ce que vous dites relève moins des "raisons de se lancer" que de L'IMAGE DE LA MARCHE NORDIQUE dont il a été débattu par ailleurs. Après tout, indépendamment de l'"image" que véhicule une activité (c'est-à-dire, en fait, les préjugés, les a priori qu'on peut avoir sur celle-ci) on peut avoir de bonnes raisons de s'y mettre. Et donc, en particulier, d'entamer une pratique douce et décontractée de la marche nordique même si on la considère comme un "sport technique".

PhiPhilo.